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Voyage en Afrique du Sud 2009
9 octobre 2009

Enfin des news !

Pas simple de trouver des connexions en pleine brousse. Voici donc enfin de nous nouvelles : il nous reste 8 jours, nous vivons des instants tout simplement incroyables. Ci-dessous le résumé des jours suivants, et quelques photos si ça passe, car en pleine réserve, le débit est limité !!! See you soon, Xavier and Sophie.

Lundi 28 septembre 2009

Tour de la péninsule de Cap

Sylvie bloquée du dos, Hector des bronches, la matinée sera consacrée aux soins. Ce qui permet de retraiter quelques photos et de compléter le carnet de voyage. Nous prendrons également le temps d’aller promener les chiens sur Longbeach. Baïkal, Brière, Zulu et Maya s’en donnent à cœur joie et se régalent de quelques morceaux de phoques pourris (gloups !) La promenade est des plus tonifiantes, tant le vent balaye la plage. Attention à l’appareil photo ! Nous ne le sortirons que 5 petites minutes, histoire d’immortaliser l’instant, et de tenter de capter les impressionnantes vagues qui viennent s’échouer sur la plage. Retour au bercail, et départ pour le Pick and Pay, le centre commercial local. Ici, on invente de nouveaux métiers. Il ya le monteur de sac par exemple : une personne, un noir bien entendu, est spécialement chargée de vider votre caddie, de décharger vos courses et de les ranger dans votre coffre. Bien entendu, vous ne fermez pas votre coffre vous-même, et vous laissez votre fidèle se charger de ranger votre caddie … Mouais, faut s’y habituer, car de prime à bord, c’est assez choquant. Mais c’est l’Afrique du Sud … Nous partons finalement sur le tard pour faire le tour de la péninsule du Cap. On a pris rendez-vous avec les babouins ! Dès le passage de la gate du Table Mountain National Park, le paysage change et passe au « fynbos » avec ses superbes protéa jaunes. Nous sommes aux aguets de la moindre apparition de baboon ! Mais nous roulons, nous roulons, sans apercevoir le moindre morceau de cul rouge. Jusqu’à l’arrivée à Cape Point. Un tour de Cable Car plus tard, et nous nous retrouvons en haut de ce point de vue tout bonnement exceptionnel : à gauche, l’océan pacifique, à droite, l’Atlantique. Un coin de bout du monde, avec ses falaises abruptes, sa mer déchaînée, un vrai paysage de carte postale. Histoire de, on décide de terminer par le Cap de Bonne Espérance. Beaucoup moins spectaculaire que Cape Point mais c’est Hope Cape … et surtout, cela nous permet enfin d’apercevoir des babouins. Certes, ils sont loin. Même trop loin pour nos objectifs. Mais on les voit ! Et on verra aussi autruches, élan, et quelques dindes sauvages à tête bleue. Bref, une jolie fin d’après midi ! De retour à la maison, je suis chargé de faire le braï. Beaucoup de pressions sur mes épaules au pays du barbecue … Je crois que je m’en sortirai pas trop mal, avec une cuisson certes un poil trop poussée en ce qui concerne la côte de bœuf, mais une boerevors (la saucisse locale) parfaite. Le tout arrosé d’un Alto Rouge 2007, assemblage de Syrah, Cabernet Franc, Cabernet Sauvignon et Merlot très tannique, parfait pour rehausser la viande. Et également un excellent avant-goût de ce qui nous attend le lendemain : Franschhoek et la route des vins … 

Capweb

Mardi 29 septembre 2009

La route des vins

24°C, un ciel bleu dure : la journée commence bien ! Comme d’hab, nous prendrons le temps le matin. Après le traditionnel bol de céréales-myrtilles-fraises-amandes, nous prenons la route des vins direction Franschhoek. Rien d’extraordinaire sur le route, mais l’arrivée dans la Napa Valley sud-africaine n’a rien à voir avec son homologue américaine. Alors que nous avions été déçus il y a trois ans en parcourant les vignes au nord de San Francisco, nous tombons sous le charme de cette région enclavée dans la montagne, mais avec un vignoble en coteaux parfaitement entretenu. Franschhoek est la ville française par excellence. Les huguenots, chassés de France il y a une paire d’année, y avaient installé leur QG. Résultat : une emprise française sur la majorité des sites, des noms de rue hexagonaux, et bien entendu, des vins très francisés. Nous déjeunerons dans une pizzéria du centre-ville, très touristique, avec une fois encore un rapport qualité-prix qui nous coupe le souffle. Puis vient le temps de la dégustation. Sylvie nous a choisi le domaine Haute-Cabrière. La dégustation commence par un assemblage de Pinot noir (60%) et Chardonnay (40%) qui ne nous séduit pas vraiment. Nous préférons de loin le 60% Chardonnay, 40% Pinot Noir, sans être totalement emballé. Les rouges nous conviendront finalement mieux : le Sauvignon rouge est honnête, alors que le pinot noir, vieilli en fût de chêne, se révèle très convainquant. On regrette néanmoins de ne pas avoir pu goûter un 100% Chardonnay ou un vrai Shiraz. Peut-être pour plus tard ? Comme dit Sylvie, « vous resteriez 10 jours de plus, on aurait le temps d’en voir d’autres ! » le retour se fera par la Baden Powell Drive, une route inconnue de Sylvie : une vraie route touristique pas connue des touristes ! Un long passage à flanc d’océan avec une mer déchaînée et du sable volant, puis de nouveau une brève apparition devant le Township de Khayelitsha. Comme le premier jour. Sauf que cette fois-ci, nous sommes sur une route qui surplombe le bidonville. Les shacks (ces cabanes faîtes de tôles ondulées et autres matériaux de récupération) s’étendent à perte de vue. Impressionnant. Flippant aussi. Le retour à la maison se fait vers 19h. Tout le monde est exténué. Un petit Wok de légumes et poulet, servi avec un multi-cépage 2004 de chez La Motte ( cuvée Millénium), tirant tout de même à 14,5° ! Sublime de finesse. Puis au lit, demain, dernière journée au Cap, et encore beaucoup de choses à découvrir ! 

Mercredi 30 septembre 2009

Pingouins !

Comme d’hab., nous allons traîner toute la matinée ! Une petite sortie au Pick and Pay pour Sophie et Sylvie, moi, je garde Hector et je traite quelques photos. Le décollage n’aura lieu que sur les coups de midi trente. Direction Bouders Beach et ses pingouins. Un petit arrêt sur la route pour admirer une baleine qui s’amuse au milieu d’une mer toujours aussi déchaînée. Il faut dire que le vent est énorme aujourd’hui. La baleine est loin, très très loin, on ne s’attarde pas. Arrivée à Boulders, nous prenons notre Wildlife Card, qui nous permettra de pénétrer dans tous les parcs d’Afrique du Sud durant une année. Sait-on jamais ? On accède à Boulders par un petit sentier balisé autour duquel commencent déjà à se prélasser quelques pingouins. Puis vient la plage, avec la colonie au grand complet. Ils sont 3 000, et se prêtent allègrement aux objectifs des photographes. Le vent et le sable ne nous retiennent pas très longtemps, assez pour néanmoins ramener quelques clichés exploitables. L’après midi sera consacré au centre historique du Cap. Une découverte pour Sylvie qui n’y a jamais mis les pieds. Greenmarket (marché aux puces local, transformé progressivement en marché de souvenirs pour touristes), la cathédrale Saint-Georges (où officiait Desmond Tutu), Government Avenue et ses écureuils, le tout sous un beau soleil. Pas question néanmoins de sortir l’appareil photo. On ne se sent pas en complète insécurité, mais tout de même … Pour terminer la journée, Sylvie nous propose une promenade en voiture le long de la côte. Magnifique ! La montagne d’un côté et les maisons en cascade, la mer de l’autre : Camps Bay, Hout Bay … un vrai coin de paradis, qui aurait mérité plus d’attention, et quelques arrêts photos. Mais nous n’avions malheureusement plus le temps. Car ce soir, nous sommes attendus au restaurant. The Foodbarn. Un resto tenu par un chef français, à deux pas de la maison de Sylvie. Ce chef officiait auparavant à La Colombe, resto chic et réputé de Constantia. On comprend pourquoi : Sophie se rappellera longtemps de sa crème de parmesan aux truffes, et moi de mon carré d’agneau rosé à souhait : « Gob Smacked : ». Nous terminerons le repas par un Klein Constantia, le vin de dessert préféré de Napoléon. Un muscat de Frontignan parfaitement maîtrisé. Bref, une fin en apothéose concluant un séjour au Cap que nous n’oublieront certainement pas. Retour au bercail, dodo, et demain, départ pour Santa Lucia. Sans guide cette fois.

Pingouinsweb

Jeudi 1er octobre 2009

Cape Town – Santa Lucia

Grosse journée de transit prévue aujourd’hui. Pour notre dernier jour au Cap, Sylvie nous a préparé un english breakfast. Nous ne le savions pas, mais cela constituera notre seul repas du jour … Il est désormais temps de quitter Cape Town, à regret. Nous avions encore tant de choses à découvrir : la Table (impossible d’y monter durant notre séjour, trop de vent), le quartier historique du Cap, Stellenbosch, Constantia, la route des jardins, les plages côtières, les town ships … Le temps de dire au revoir à Sylvie et nous voilà parti pour Durban avec Kulula. Décollage supersonique, pour nous retrouver au dessus du Cap, cette fois-ci par beau temps ! La mer, la montagne, les lacs, la ville : absolument fabuleux vu du ciel. 2 heures plus tard, nous atterrissons à Durban, prise du 4X4, et route vers Santa Lucia. Pas de temps à perdre, nous avons trois heures de route et il est déjà 16h. Trop pressés de partir, on en oublie de consulter le manuel du 4X4 : la position automatique n’est pas enclenchée, et il me faudra gérer cette boîte manuelle jusqu’à la fin du voyage, car pas question de s’arrêter sur l’autoroute. Un 4x4 en boîte manuelle et une conduite à gauche à appréhender en même temps, pas simple ! D’autant plus qu’un vrai déluge commence à s’abattre, et ce n’est que le début ! Tant bien que mal, nous parvenons à prendre la bonne direction. Sophie sert les fesses, trouvant que j’ai parfois tendance à retrouver mes réflexes d’européen en me déportant sur la gauche … Or, sur la gauche, il y a des gens qui marchent. Oui, oui, sur l’autoroute, ils sont comme ça ici ! Bref, après 3h de conduite plutôt stressante, une pluie qui a redoublé et la nuit qui est tombée, nous sommes pressés d’arriver à St-Lucia. Nous prenons la bonne sortie, mais nous ratons la bifurcation à Mtubatuba. Certains de notre route, nous nous engageons pour nos 30 derniers kilomètres sur une voie complètement déserte, dans le noir le plus total. Je ne vois plus grand-chose, et après avoir tenté de les éviter une bonne partie du temps, je ne peux plus rien faire pour ses pauvres crapeaux qui viennent s’exposer sous mes pneus. Ces 30 kilomètres sont interminables, et sans panneaux indicateurs, nous restons confiant (enfin, on essaie), jusqu’à ce que nous arrivions au panneau « Vous entrez dans la réserve animalière de Hluhluve ». Petit coup d’œil sur le plan : on est à l’opposé de là où on devrait être ! Et hop, rebelote pour les 30 km dans l’autre sens, en sachant qu’on a toujours les 30 pour Santa Lucia, et qu’il est 19h30 ! Je suis cette fois-ci sans pitié pour les pauvres crapeaux. Vidés, nous rallions enfin notre destination. Il est 20h45, et nous n’avons rien mangé depuis le matin. Mais nous n’avons ni l’envie, ni le courage de ressortir. Avec fierté, Sophie sort de son sac deux sachets de pâtes chinoises, que nous avalerons dans notre splendide suite de l’Avalone Guest House. Sans mentir, je les ai adoré ces nouilles ! Vannés, nous nous écroulons en espérant que la journée suivante serait meilleure. 

Vendredi 2 octobre 2009

Santa Lucia

Ploc, ploc, ploc … et ploc, ploc, ploc … Sans arrêt, ou presque, la pluie s’est abattue aujourd’hui sur la baie de Santa Lucia. Pas de quoi tempérer nos ardeurs, et c’est donc avec un appétit de photographes voraces que nous mettons notre réveil à 6h45. Le petit dej de l’Avalone est gargantuesque, et c’est l’estomac plein comme un hypo rassasié que nous nous dirigeons sur la « Main Beach ». Une petite balade matinale pour patienter, notre croisière sur la baie débutant à 10h. Cela nous permettra de vivre notre première grosse sensation ; au détour d’un chemin parallèle à la plage, je suis intrigué par une trace sur le sable. C’est énorme. Même dans Jurassic Park, il n’y en a pas de telles. Oui, ce sont bien des empreintes d’hippopotames. Gloups ! Pourvu qu’il n’y en ait pas dans le coin : il parait que les hypos tuent chaque année plus d’hommes que les lions …On immortalise l’instant en comparant notre empreinte de pied à celle du pachyderme, avant de l’apercevoir, lui le molosse au pied de plomb. Ouf, il est derrière la berge ! Toutes ces émotions nous font quelque peu oublier l’heure, et on doit désormais se dépêcher pour ne pas rater l’embarquement. On croisera sur la route quelques « Vervet Monkey » (notre bouquin sur les animaux  d’Afrique est en anglais …), et 5 minute de plus de perdues pour les photos. Le bateau nous a attendus, nous pouvons donc tout de même embarquer. Pour 2 heures de croisière fantastique. Certes, la pluie est toujours là, mais qu’importe. Nous savons que nous ne ferons pas les photos du siècle aujourd’hui, mais ce que nous voyons suffit à notre bonheur. Une famille d’hippopotames, d’entrée, avec le petiot occupé à mâchouiller quelques brindilles. Puis un croco, et un autre, encore plus gros. Et un « African Fish Eagle », majestueux en haut de son arbre. En tout, nous compterons une bonne trentaine d’hyppos, pas très actifs, peu de crocos finalement, mais une belle colonie d’oiseaux de pêche : « african spoonbill », « pied kingfischer », hérons gris, « great egret », « white breasted cormorant », « southern masked weaver » … Pas de grands souvenirs photographiques, mais de belles rencontres, assurément. Nous déjeunons au Quaterdeck Seafood Grill, avec calamar et langouste au menu. Pas top. Le temps de rentrer nous sécher rapidement à la guesthouse, et nous repartons en fin d’après midi pour une petite balade à pied au cœur de la mangrove. Encore des hyppos au programme, et d’autres oiseaux : « woodland kingfischer », « red capped robin chat », « dark capped bulbul », et quelques autres non référencés dans notre guide. Avant la tombé de la nuit, nous croiserons également quelques impalas exhibant leurs cornes parfaitement symétriques. Puis un phacochère ? Sophie semble persuadée d’en avoir aperçu l’arrière train. Cet animal que nous traquons depuis le matin se ferait-il un malin plaisir à nous narguer ? Rira bien qui rira le dernier …

crocoweb

Samedi 3 octobre 2009

Imfolozi

Wonderful day ! Aujourd’hui, nous entamons notre première vraie journée de safari. La météo annoncée ne nous incite pas à nous lever de trop bonne heure. Bien nous en prends, puisqu’à 7h15, c’est sous une légère bruine que nous déjeunons … La poisse semble nous poursuivre. Jusqu’à notre départ tout du moins. Car miracle, le soleil apparaît dès notre départ pour le parc de Hluhluwe-Imfolozi. Finalement, la journée sera magnifique. Arrivés à la gate à 9h, nous prenons la direction d’Imfolozi. Un peu au pif … 4 zèbres vont constituer notre première rencontre. Puis se succèdent des cohortes d’impalas et autres antilopes aussi gracieuses les unes que les autres, et quelques gnous. Nous quittons la « main road » rapidement pour un chemin plus chaotique. Au loin, se dessinent quelques masses dans le paysage : ce sont nos premiers rhinos. Les appareils sont froids, mais se réchauffent très très vite ! Ca crépite, on ne sait jamais, peut-être que nous n’en reverrons pas de la journée ? Même réflexe avec notre première girafe, avant de croiser un 4x4 qui nous promet des lions à 300m. Vu l’attroupement de voitures, effectivement, on le croit ! 1 lion et 5 lionnes se reposent à flanc de montagne, à 100 mètres de nous. C’est un peu loin, mais c’est suffisant pour nous procurer une première grosse émotion. D’autant plus que l’on ne s’attendait pas à voir de lions à Imfolozi, les guides nous indiquant une population inférieure à une centaine de têtes dans ce parc. La journée débute bien ! De hides en view point, nous apercevrons ensuite dans la matinée des oies, quelques rhinos bien cachés, une famille de babouins effrayée par notre voiture, et, bien entendu, beaucoup, beaucoup d’antilopes dont nous ne nous lasserons jamais d’admirer la grâce. Jusqu’à ce que … là, derrière les buissons, dans l’eau, un phacochère ! Le temps de garer la voiture dans le bon sens, et … plus rien. Disparu. La malédiction est sur nous. Quand pourrons-nous enfin capter ce fascinant goret ??? La pause déjeuner se fera au spot de Sontulli. Un croco à l’affût dans le bas de la rivière sera notre unique observation méridienne. Le sandwich avalé, nous reprenons notre périple avec la rencontre avec notre premier nyala. C’est grand un nyala ! Quelques dindes, un gnou, pas mal de rapaces (aigles ?) puis nous montons arrivons en haut d’un plateau. Le miracle se produit : trois phacochères, à moins de 50 mètres et en parfaite position de shoot s’offrent à nous. Enfin !!! L’objet de nos désires est là, puis encore là, 100m plus loin avec une famille au grand complet. Nous en verrons finalement tout l’après midi, pour notre plus grand bonheur ! Un après midi d’ailleurs plutôt calme, avec de longues périodes vierges de toute observation. Mais tout de même une grande rencontre : 4 rhinos en train de prendre leur bain, à moins de 5 mètres de nous. On entend leur souffle. D’ailleurs, les deux autres voitures garées devant nous sont prises en grippe par les pachydermes qui n’hésitent pas à jouer du sabot pour intimider les dérangeurs. Cela fonctionne, et les deux véhicules préférant s’éclipser. C’est donc seuls que nous assistons à leur bain de boue, aussi impressionnant qu’émouvant. Plein d’images, aussi bien dans les boitiers que dans els têtes, nous nous apprêtons à regagner la gate. Le soleil commence à fléchir, les couleurs virent au jaune. Les impalas deviennent d’un orange sublime, alors que nous croisons de nouveau nos lions, quasiment au même endroit que le matin même. Nous terminerons notre journée avec la rencontre d’une colonie de girafes (une dizaine) et une grande famille de babouins afférés dans une séance de dépouillage en règle. Enchantés par notre premier safari, c’est avec le seul regret de ne pas avoir croisé d’éléphants que nous quittons Imfolozi. Mais comme la chance est avec nous aujourd’hui … nous en croiserons une famille entière 500 mètres après avoir quitté la gate, le long de la route nationale ! Une dizaine de colosses de toutes tailles ! Les appareils photos ne sont pas réglés, la lumière est basse, donc pas de clichés souvenirs. Peu importe, ils étaient là, et nous aussi … Des images plein la tête, nous rejoignons Santa Lucia pour un braï dans notre guesthouse. Rapidement avalé, nous regagnons notre chambre pour le traitement des photos et l’écriture du carnet de voyage. Il est maintenant 22h30, et il est temps de s’endormir : demain, retour à la mangrove et aux hyppos, avant la grande aventure du Kruger …

Rhinoweb

phacoweb

 Dimanche 4 octobre 2009

St-Lucia

« Cloudy ». Une fois n’est pas coutume, le ciel n’est pas avec nous aujourd’hui. Nous allégeons donc notre programme. De toute manière, Sophie a la crève depuis hier soir, elle n’a rien dormi de la nuit, donc inutile de trop charger la mule. Nous ne ferons donc pas Hluhluwe, préférant pénétrer de nouveau dans la mangrove de St-Lucia, paysage que nous ne reverrons plus d’ici la fin de notre périple. Pour changer, nous choisissons un trek à pied, en autonome. Partis pour une heure, nous mettrons trois bonnes heures à rallier l’arrivée, nous perdant dans les multiples chemins. A notre actif, pas mal d’antilopes dont des sunys, que nous n’avions pas encore observés. Des zèbres, des gnous, une course poursuite entre phacochères et bushpigs, des pintades, des chenilles, et … une multitude de cloportes énormes, qui font bondir Sophie à chaque détour de chemin. Bref, une balade tranquille, pas rassurante au début (« KZNNCS accepts no responsability for any death » qu’ils marquent sur le panneau de départ du trek !), mais finalement très agréable. Nous terminerons la matinée par un détour sur les plages de Santa Lucia pour aller mater les crocos, les pélicans et quelques magnifiques toucans perchés dans les arbres en pleine dégustations de chenilles. De retour à la guesthouse pour déjeuner, nous passerons un bon moment à capter le balai aérien d’un guêpier afféré sur son nid. Une petite sieste plus tard, nous avons rendez-vous à 16h sur le quai pour notre seconde croisière « hippo-croco ». Le temps était tellement pourri la première fois que nous nous sommes décidés à remettre le couvert. Ce n’est que guère mieux aujourd’hui, mais au moins, il ne pleut pas … Nous commençons par l’observation de plusieurs piafs : pied kingfischer, giant kingfisher, grey heron, little egret, et un nouvel African Fish Eagle : y’a pas à dire, sans la pluie, les photos sont quant même meilleures ! Nous poursuivons avec une colonie de guêpiers occupés à construire leurs nids, et enfin notre premier croco. Ce sera d’ailleurs le seul de l’après midi. Un peu plus loin, nous atteignons le repère de notre première famille d’hyppos. Toujours aussi pâteux, ils sont néanmoins un peu plus actifs que le matin. Ca baille, ça joue, ça plonge … pour le plus grand bonheur de nos lorgnettes ! Un petit conseil : ne pas rester derrière un hippo lorsque le besoin d’expulser le superflu de son repas se fait sentir !!! Eclaboussures assurées … Retour à la guesthouse vers 18h30, et repas brésilo-portugais au Braza : Un super plan, et sans aucun doute notre meilleur repas à St-Lucia. Snails pour commencer pour Sophie, bœuf style « fondue bourguignonne » pour moi, puis un stirloin steack pour madame et une brochette de viandes absolument divine pour moi. Le tout arrosé d’un Bushendale Chardonnay splendide acheté au surpermarché d’à côté. Nous terminerons par des ananas flambés au rhum, le tout pour moins de 35 euros. Rien à redire ! Nous partons sur ces excellentes notes de St-Lucia, ravis de notre passage dans ce coin perdu d’Afrique du Sud absolument superbe. Demain, décollage pour Joburg, destination Kruger : on a hâte !!!

hippoweb

 Lundi 5 octobre 2009

St-Lucia - Kruger

Grosse journée de transit aujourd’hui. Donc lever de bonne heure, et départ à 5h45 pour l’aéroport de Richards Bay, à une heure de St-Lucia. Nous atterrissons à Johannesburg à 9h30. Le temps de checker les mails au hot spot WIFI de l’aéroport, et nous embarquons dans notre nouveau véhicule, un Honda CRV. Direction le Kruger ! La route est longue, mais excellente. Monotone durant 2 heures, puis vallonnée à l’approche de Nelspruit. Nous atteignons Malelane Gate à 16h. Pas de temps à perdre, nous n’avons que 2h pour atteindre le camp de Skukuza, situé à 61 km. Autant dire que notre première immersion dans le Kruger s’est faite au pas de course ! A 40 km/h, difficile de voir un animal au milieu du bush … Ceci-dit, nous aurons toutefois la chance de voir, en si peu de temps, pas mal d’oiseaux dont un aigle brun et un bateleur côte à côte sur une branche d’arbre (superbes !), différentes antilopes, des grand koudous, des girafes et … un 4/5. Comprenez 4 des big 5 : pas mal pour un safari express ! En entrant dans Malelane, nous avons effectivement croisé nos deux premiers buffalos : à 200 bons mètres de nous, mais déjà très impressionnants. Puis quelques éléphants, des rhinocéros noirs (alors que nous n’avions vu que des blancs à Imfolozi), et un lion et ses deux femelles se prélassant sur un rocher, là encore beaucoup trop loin de nous pour en profiter pleinement. Et comme en plus nous roulons au pas de course … Finalement, nous rallions Skukuza dans les temps, 10 minutes avant la fermeture du camp. Notre lodge est superbe, avec vue sur la Sabie. Quelques courses, un resto rapide, puis dodo. Demain, safari matinal puis réserve privée. En espérant que Sophie ira mieux, c’était encore une journée galère pour elle avec une grippe tenace qui l’empêche de profiter pleinement des vacances … 

Mardi 6 octobre 2009

Kruger – Sabie Sand

Quelle journée ! Il y a des moments dans une vie qui valent d’être vécus. Ce mardi 6 octobre 2009 restera assurément dans nos mémoires. Souhaitant profiter au maximum du Kruger avant de nous rendre à en réserve privée à Sabie Sand, nous nous levons à 5h. A 5h45, nous sommes devant la gate, appareils photos en bandoulière. Nous avons un peu plus de 100 bornes à faire pour rallier Orpen Gate. Le soleil est de la partie, et nous débutons notre trip avec quelques buffalos aperçus au loin. Puis, enfin, tout près, des éléphants ! Nos vrais premiers éléphants tout proches. Une maman et deux de ses garnements, dans une belle lumière. Clic-clac Kodak ! Les rencontres sont riches en ce début de matinée : hippos, une multitude d’oiseaux et d’antilopes, Kudus, zèbres, une grande famille de girafes (13), un croco, des phacochères, … le tout dans une excellente lumière de début de journée. Nous nous attarderons également longtemps sur une famille de babouins, dont les jeunes aux tronches de grand-mère juvéniles nous ferons passer de jolis moments photographiques. Rencontre insolite également avec une tortue, que l’on n’aurait pas soupçonné trouvé à pareil endroit, en plein milieu d’une zone aussi aride. Nous croiserons également notre première autruche dans le Kruger, et au loin, deux énormes « southern ground-hornbill ». Les nombreux arrêts nous ont fait perdre du temps, et c’est avec une heure de retard sur notre programme que nous arrivons à Orpen. Un ranger nous aiguille pour nous rendre à Sabie Sand. Une heure et demie de chemins de terre plus tard, et quelques passages insolites dans des villages africains isolés de tout, nous arrivons dans la réserve privée de Sabie Sand et au Nkhoro Bush Lodge. Accueillis comme des princes, nous sentons rapidement que le luxe est à portée de main. On en est même quelque peu mal à l’aise. Notre suite est sublime (rien que 4 douches dont 2 extérieures …), l’endroit est splendide, avec une piscine à débordement donnant sur un « water hole » où viennent s’abreuver impalas, phacochères, kudus, et même éléphants. Je profiterai de cette vue durant une partie de l’après midi, seul au milieu de la piscine, pendant que Sophie se repose et continue de soigner son rhume, entaché d’une migraine … 17h, le tam tam sonne, c’est l’heure de notre premier drive ! Nous embarquons dans notre 4X4 ouvert avec Greg, notre ranger, pour un safari de 2h30. La lumière commence à descendre, nous avons hâte de faire des rencontres animalières. A peine sortis, nous passons devant un magnifique aigle martial, splendide sur sa branche, qui nous gratifiera d’un envol à ailes déployées impressionnant. Puis un lion et sa lionne, comme ça ! A 30 mètres de nous, et ça ne pose pas de soucis à notre ranger de couper le moteur. Hallucinant !!! Et ce sont nos appareils photos qui en profitent. Un aigle martial et un couple de lions en 10 minutes, le drive commence fort … il finira en apothéose. Après une petite pause devant une marre à hyppos, Greg reçoit un appel d’une autre jeep : leos !!! Première, deuxième, nous voilà partis à la chasse au félin. La jeep écrase tout sur son passage pour nous retrouver au beau milieu du bush, très loin des sentiers battus. C’est certains que seuls, nous ne serions jamais arrivés ici. La lumière devient basse, mais le spectacle est au RDV : une mère léopard est là avec ses deux rejetons, en train de déguster quelques restes d’impalas. Nous sommes à 5 mètres à peine, nous n’en croyons pas nos yeux. C’est madame qui déguste, et pas questions pour les minots de toucher à sa pitance : elle le leur fait comprendre avec autorité. Les petits doivent prendre leur mal en patience … Puis soudain, l’un des deux se dresse. Il semble attiré par un bruit lointain. Ni une ni deux, le voilà en haut d’un arbre, imité trois secondes plus tard par le frangin. La mère, elle, n’a encore rien vu venir. Elle comprend le danger lorsqu’à 3 mètres d’elle, surgit une hyène affamée. Il ne lui faut pas deux secondes pour remballer la marchandise et rejoindre ses bambins en haut de l’arbre. Laissant au passage quelques restes à l’hyène, histoire que tout le monde soit satisfait de l’instant. Nous laisserons alors tout ce petit monde finir la journée, alors que la nuit a commencé à tomber. Dans le 4x4, ca cause dure durant le retour ! Tout le monde commente à sa manière ce qu’il vient de vivre. Il fait désormais nuit noire, et nous arrivons à notre lodge pour la soirée. Mais Greg a senti quelque chose. Nous aussi, et cela devient de plus en plus prenant. Une putréfaction d’animal faisandé depuis un moment. Le 4x4 s’engouffre une dernière fois dans le bush, à la lumière de ses phares. Nous croisons une lionne à 2 mètres, Greg ne s’arrête même pas ! Et pour cause : 100 mètres plus loin, l’odeur devient intenable : un buffle est là, affalé sur le sol, et six lions (2 mâles, 4 femelles) en font leur festin. Nous nous garons à 4, 5 mètres au plus. Eclairés par les phares, les fauves sont un peu surpris. Nous n’en menons pas large sur notre siège : ca gronde, ça grogne, ca craque (hum, le bruit des os …) Ces nounours jaunes que nous avions observés jusqu’à maintenant serait-ils de véritables prédateurs ? Nous comprenons désormais pourquoi ils sont surnommés « roi des animaux ». IMPRESSIONNNANT, pour ne pas dire TERRIFIANT. L’adrénaline monte encore un peu plus lorsqu’un septième lion souhaite se mêler au festin. Visiblement, celui-ci n’a pas participé à la chasse, et les 6 autres le lui font très rapidement comprendre. En un fragment de seconde, les deux males se rebiffent, la poussière vole, les rugissements deviennent dures : le dernier venu baisse pavillon, et se couche à deux mètres de la meute, regardant ses congénère se rassasier. Ouch ! Quel instant ! C’est plein d’émotions que nous retournons au lodge pour un rafraîchissement bienvenu. Avant d’enchainer par notre premier boma : nous gagnons une salle à ciel ouvert ; les tables sont dressées en arc de cercle, autour d’un feu de bois. Seuls quelques lampions éclairent la scène. L’ambiance est splendide, nous pouvons prendre notre repas ! Celui-ci sera quelque peu gâché par une espèce de mal-être que nous avons du mal à dissimuler. Nous sommes tous « blancs » autour de la table, et 7 ou 8 femmes « noires » sont là pour nous servir. Nous avons du mal à ne pas avoir de la pitié pour elles, et nous ne pouvons nous empêcher de croire qu’elles nous débectent, nous les riches colonisateurs blanchards. Le temps de l’apartheid n’est pas si loin, et si ce n’est plus de l’esclavage, cela y ressemble encore très fort. Clou du spectacle, un chant zoulou entamé par ces mêmes femmes pour célébrer l’anniversaire d’une résidente. A voir la mine de ces pauvres femmes, un mélange de honte et de tristesse, nous sommes limite écœurés. C’est avec ce sentiment mi figue mi raisin que nous rentrons nous coucher. Nous ne résistons pas à la tentation de visionner les photos du jour, malgré l’heure tardive. Et c’est avec plein d’images « jaune bush » que nous fermons les yeux, et la perspective de remettre le couvert le lendemain. Vivement le réveil …

baboonweb

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Mercredi 7 octobre 2009

Sabie Sand

Cette réserve est complètement dingue ! Comme la veille, Sabie Sand nous réserve en ce mercredi 7 octobre des rencontres extraordinaires. Réveillé à 5h, c’est avec des yeux encore un peu englués que nous montons dans notre jeep. Le brouillard matinal ne laisse pas présager des grandes photos, mais c’est avec entrain que nous partons pour notre premier drive de la journée. Nous retournons sur les lieux du crime de la veille. La carcasse du buffle a bien changé, et il n’y a désormais plus que deux lions pour s’acharner sur la pauvre bête. Nous nous postons une fois encore idéalement pour observer la scène. Il est tôt, le brouillard est dense, mais qu’importe. Le moment est une nouvelle fois inoubliable. Deux hyènes sont également au RDV. Elles se montreront néanmoins moins intrépides que la veille avec le léopard. Le chacal, en revanche, aussi fluet soit-il, tentera sa chance par moment, parvenant parfois à s’approcher à moins de 3 mètres de son festin virtuel. Le drive commence bien, et nous repartons dans le bush sous un soleil qui fait son apparition progressivement. Il se lève définitivement lorsque sur notre route, se prélassent une meute de lionnes, en pleine sieste. En s’approchant, nous constatons qu’il s’agit en fait de 2 ou 3 lionnes, les autres étant des lions juvéniles. La lumière est parfois superbe, et c’est avec grand plaisir que nous nous amusons à tirer leur portait. Sur le départ, nous croiserons une lionne qui frôlera notre voiture, donnant à Sophie quelques frissons … La suite du trip fait étape devant une femelle éléphant morte depuis quelques jours. Une hyène en fait son festin, alors qu’une bonne cinquantaine de vautours et un affreux marabout attendent leur tour. Ambiance assez particulière, mais on adore ! Le temps de prendre les quelques clichés, Greg est appelé à la radio. Leo à nouveau en vue ! C’est du bol ou bien ? Arrivé sur les lieux, nous faisons la connaissance de « Safari », une femelle de 16 ans bien connue du coin, car borgne d’un œil. Nous la suivons dans ses déplacements, avant qu’elle se poste sur un promontoire pour observer un troupeau d’impalas. On sent dans son regard que certains lui font envie. Les impalas, à 100 mètres, ne la quitteront pas des yeux. Encore un instant magique. Nous conclurons ce nouveau splendide drive avec une rencontre de deux buffles, pas forcément photogéniques, mais ce sont les plus près que nous ayons vus jusqu’à présent. Le retour au lodge se fait donc dans la bonne humeur, et c’est avec excitation que nous repartons une demi-heure plus tard pour le « bush walk ». Armés de « gun », notre ranger nous fait parcourir le bush à pied, nous montrant quelques détails invisibles à bord du 4X4 : la reconnaissance de traces d’hyènes, les arbres à amarula, les trous de mangoustes, les ossements de kudu, les terriers de tarentules … Nous ne croiserons aucune bête, mais nous en tirerons beaucoup d’enseignements. L’après-midi sera consacré à la sieste et à la piscine. Nous avons déjà hâte d’être à 17h … Ce dernier game drive du soir se révélera pourtant moins spectaculaire. On devient difficile ! Tout de même, notre première rencontre avec un troupeau d’une quinzaine d’éléphants. Puis 8 lions et lionnes près d’un point d’eau, visiblement repus et décidés à siester. Nous les suivrons ensuite de nuit, jusqu’à l’approche du lodge de Chitwa Chitwa. Les lions sont aux aguets, un impressionnant groupe d’éléphants étant en train de boire au water hole. La rencontre entre les deux big five n’aura jamais lieu, mais l’instant fût bon à vivre. La suite, vous la connaissez : retour au lodge, boma et une nouvelle danse africaine devant un parterre de riches blancs-becs. Dodo de bonne heure, décharge des cartes photos : demain, dernier drive à Sabie Sand, avant le départ pour Manyeleti : la réserve a subi un important feu de bush dans la journée, on ne sait pas ce que nous trouverons là bas. Wait and see … 

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Jeudi 8 octobre 2009

Sabie Sand - Manyeleti

Last day in Sabie Sand. Le réveil à 5h est un peu plus difficile. A 5h30, nous sommes tout de même prêts à embarquer. Greg nous promet aujourd’hui des rhinos, les seuls big five que nous n’ayons pas approchés de très près à Sabie Sand. Nous partons sous un splendide lever de soleil. La route est néanmoins relativement dégarnie d’animaux. Même les impalas ne sont pas au RDV. Il nous faudra une bonne demi-heure pour tomber tout de même sur un troupeau de buffalos. Greg s’approche au plus près. Nous sommes encerclés, les bovins semblant plutôt craintifs malgré leur impressionnante masse musculaire. Mais Greg a décidé de chasser le rhino ce matin. Il reprend donc la route rapidement. Il cherche, il fouine, il se renseigne auprès des autres 4x4. Durant une heure et demie, nous ne croiserons qu’une petite tortue et quelques kudus. Puis un appel de ranger : Rhino ? Non, léo ! Une nouvelle femelle de 2 ans que nous n’avions pas observée jusqu’à maintenant. Nous sommes le troisième 4X4 à arrivé sur les lieux, et nous ne sommes bien évidemment pas prioritaires pour les photos. D’autant plus que les deux autres semblent embarquer à leurs bords des photographes pro au matos légèrement plus compétitif que le notre ! Nous ne resterons donc que quelques minutes, Greg ayant toujours en tête de nous débusquer notre rhino. Malheureusement, nous chercherons encore notre pachyderme durant une heure, en vain. A sa conduite, on sent que Greg est légèrement tendu. Le retour au lodge est un peu glacial. Jusqu’à ce que Greg lève les bras au ciel, frappe dans ses mains : son honneur de ranger est sauf ! A 200 mètres du lodge, le rhino est tranquillement en train de paitre. Nous nous approchons à une quinzaine de mètres, pas forcément très rassuré. L’animal est gros, mais semble encore plus apeuré que nous. Libéré d’un fardeau qu’il semblait peser sur son dos, c’est dans la bonne humeur que Greg nous ramène au lodge. Un dernier petit déjeuner à Nkhoro, et nous voilà reparti pour un dernier « private drive », à Manyeleti. Notre séjour à Nkhoro a été riche en rencontres. Saurons-nous trouver aussi bien à Manyeleti ? La route vers notre nouvelle réserve se fait rapidement, et en moins d’une heure, nous nous trouvons devant la gate. Nous remarquons les premières traces de l’incendie de la veille. La réserve semble durement touchée. L’impression grandit au fur et à mesure que nous approchons du Pungwe Bush Camp. Tout devient noir, des flemmes sont encore actives, nous nous sommes de plus en plus inquiets quant à notre arrivée. Enfin, nous rallions pungwe sains et saufs. Mais ici, tout n’est que misère et désolation. Le bush n’est plus que cendre, et c’est avec tristesse que Cilia nous accueille chez elle. On sent la fatigue sur son visage : le feu n’est circonscrit que depuis deux heures, et jamais elle n’avait eu aussi peur pour sa maison qu’aujourd’hui. Dans l’affaire, elle y a perdu deux chalets et son magasin. En plein désarroi, elle nous avoue ne pas pouvoir nous accueillir dans ces conditions. Nous comprenons évidemment la situation, et Cilia nous redirige vers un autre lodge, situé au nord de la réserve, moins touché par les flemmes. Nous reprenons donc la route dans l’inconnue, en direction du Honeyguide Tented Camp. En d’autres termes, un camp de tentes … Nous ne savons pas trop à quoi nous attendre … Arrivés sur les lieux, nous sommes rapidement rassurés. En fait de camp de tentes, il s’agit tout bonnement de tentes de luxe montées sur pilotis en dure, complètement ouvertes et séparées du bush par une simple moustiquaire. Le décor est planté, nous croyons sincèrement mais avec une pensée affectueuse à Cilia que nous n’y avons vraiment pas perdu au change. L’impression se confirme dès notre arrivé au déjeuner, où nous sommes accueillis par les éléphants tranquillement accolés à la piscine, transformée en abreuvoir. C’est dans cette ambiance surréaliste que nous déjeunerons, qui plus est un repas gastronomique à tomber. Cette fois c’est sur, nous sommes dans un endroit idyllique ! Notre game drive du soir sera-t-il à la hauteur ? Pas sur … Tout le monde ici est sous le choc d’apprendre que nous avons observé léopards et lions à moins de deux mètres. Ici, on nous parle de kudus et d’éléphants. C’est bien, mais bon, après ce que l’on a vécu … Le début du drive confirme d’ailleurs ce sentiment. Nous voyons certes pas mal d’animaux, mais de loin. De très loin. Notre ranger nous explique que contrairement à Sabie Sand, ils n’ont ici pas l’autorisation de s’engager dans le bush. Ils sont contraints de rester sur les chemins balisés, ce qui limite forcément les rencontres photographiques Qu’importe, nous sommes dans d’excellentes conditions, et c’est avec plaisir que nous profitons de ce game drive un peu différent. Car ici, la nature et les animaux sont rois. Ce n’est pas vous qui allez à leur rencontre, mais ce sont eux qui choisissent de venir à vous. Et nos pisteurs ont le don de les séduire … Ainsi, ils parviennent à débusquer quelques buffles dans une excellente lumière, et un rhino blanc bien tranquille en train de paître. Nous partageons notre jeep avec un couple de retraités belges, au lodge depuis plusieurs jours. Nous tentons d’en savoir un peu plus sur leur vécu. C’est ainsi que nous apprenons qu’ils ont croisé la veille des « chiens horribles ». Quoi ? Non, pas des Wild Dogs quand même ? A Sabie Sand, lorsque nous en avions parlé à nos rangers, ils nous avaient avoué qu’ils n’en avaient pas vu depuis plus de 6 mois … Cette possibilité de rencontre nous donne alors du baume à cœur : Nous mettons la pression sur nos rangers, qui ne semblent pas insensibles à notre demande : ils ne mettront pas plus de 10 minutes à trouver notre bonheur : une meute de 23 individus ; rien que ça ! On ne sait plus où donner de la tête, il en arrive de partout. Nous shootons à tout va, nos réglages sont merdiques, mais nous sommes tellement excités par cette rencontre. La meute comporte quelques adultes, mais surtout beaucoup de jeunes âgés de 5 à 6 mois. Nous les contemplons à moins de 2 mètres de notre jeep. Nous savons que nous vivons là un moment unique : « Ca vaut largement un big five » lâche Sophie à nos rangers qui ne peuvent dissimuler la fierté d’avoir accompli leur mission. Clou du spectacle : 4 adultes prennent en chasse un impala passé par là : ça bondit, ça trace à une allure que l’on aurait pu soupçonnée, fantastique : rien que pour ce moment vécu, nous ne regretterons jamais d’être venu à Manyeleti. Le reste ne sera que du surplus de bonheur. Nous ne serons d’ailleurs pas en reste avec la rencontre de 6 lions à la tombée de la nuit, une fois encore parfaitement débusqués par nos rangers qui auront pris la peine d’attendre un quart d’heure leur passage plutôt que d’aller les déranger sur leur lieu de sieste. Le retour de nuit nous permettra de croiser furtivement une genette, un bush baby, une civette et quelques uns de nos wild dogs de retour de chasse, du sang plein les babines. Amaizing ! Bref, un game drive totalement différent de ce que nous avions vécu à Sabie Sand, mais au combien passionnant et riche. Un nouveau repas gastronomique plus tard, loin du boma surfait de Nkhoro, nous regagnons notre tente accompagné par notre ranger. Cette journée fût de nouveau fantastique. Vive l’Afrique.

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Voyage en Afrique du Sud 2009
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